Etudier en France, travailler en AllemagnePierre Schnitter vient de valiser son master de marqueting à l’Ecole de management de Strasbourg. La partie pratique de cette formule en alternance se déroulait de l’autre côté de la frontière allemande, à Kehl, où il se rendait une semaine et demie sur deux pour travailler comme responsable événementiel d’un complexe comprenant un restaurant de 150 couverts et deux salles de réunions de 70 places chacune. «Plus tard je me vois bien travailler dans ce complexe comme programmateur de concerts, par exemple, et, c’est un secteur qui est très développé en Allemagne.» Emilie Bastide présente sa vision de la formation en alternance, le côté positif et les moments négatifs. Pour Emilie Bastide, qui a suivi une licence professionnelle «Commerce dans l’environnement européen» en alternance, avant de se faire embaucher dans la PME industrielle allemande où elle travaillait, cela a été le point noir du dispositif. «Le côté administratif est très lourd, ils ont amélioré leur fonctionnement, mais je me suis retrouvée près d’un an sans Sécurité sociale». Malgré cela elle reconnaît l’intérêt de la formule. Selon E. Bastide les entreprises allemandes sont plus habituées qu’en France à travailler avec des apprentis et à les recruter ensuite. «Comparée à mes camarades français je me sens privilégiée» – dit-elle.
DOSSIER 2
Découverte de l’information 1. Faites les suppositions sur le contenu du texte ci-dessous en vous référant aux mots-clés en italique. Avant de lire ce texte dites si son titre est informatif. Faites vos suppositions à propos du personnage principal, de son âge, de son occupation, de son apparence.
Olga Quand Olga sortit du lycée, ses parents eurent grand souci de la mettre sur un chemin «normal». Ils n’ envisageaient pas le mariage comme une carrière, ils croyaient à ses capacités, ils voulaient qu’elle apprenne un métier. Mais lequel? La danse, ils n’avaient pas pris ce rêve au sérieux et d’ailleurs il était trop tard. L’architecture intéressait Olga: son père jugea qu’une femme n’avait pas de chance d’y réussir. Ils choisirent la médecine, sans tenir compte du peu d’attrait que ces études avaient pour Olga. La conséquence, ce furent deux échecs successifs en juin et octobre 1935. Ils en éprouvèrent un violent dépit et ne cessèrent plus de lui faire la morale. Quand elle était à Beuzeville (chez ses parents), ils lui défendaient de fumer, de veiller et presque de lire. Ils lui imposaient des emplois du temps; ils se désolaient de sa dissipation, de ses mauvaises fréquentations. Le conflit qui oppose classiquement l’adolescent à ses parents prit chez elle une forme particulièrement pénible. Ses parents voulaient la mettre en pension, elle n’aurait pas été plus terrifiée s’ils avaient décidé de la faire enfermer dans une maison de correction. J’étais admirablement bien placée pour lui venir en aide. De neuf ans son aînée, dotée de mon autorité de professeur, des prestiges de la culture et de l’expérience. Le projet conçu par ses parents m’obligea à faire ce pas, et Sartre m’y encouragea. Il lui parut impossible que je la laisse interner dans un pensionnat; il me suggéra une idée qui me parut lumineuse. Olga détestait les sciences, mais en philosophie elle avait été une excellente élève: pourquoi ne pas l’orienter de ce côté-là? Au Havre, Sartre faisait des cours de licence à quelques étudiants, garçons et filles; il m’aiderait à préparer Olga à ses certificats. Je demandai une entrevue à ses parents et je les convainquis de me confier Olga. De retour à Rouen, je dressai avec Sartre un minutieux horaire des leçons que nous lui donnerions et le programme des travaux qu’elle aurait à exécuter: lecture, dissertations, exposés. Ses nouvelles études parurent lui plaire; elle écoutait avec zèle et semblait bien comprendre tout ce que nous lui expliquions; elle rangea soigneusement sur sa table les livres que je lui procurai. Mais le jour où je lui demandai de résumer par écrit un chapitre de Bergson, elle avala une livre de boules de gomme qui la mirent hors d’état de travailler. En tout cas elle ne réussit pas à écrire la première ligne de sa première dissertation. Somme toute, l’idée de Sartre n’était peut-être pas si fameuse que ça. Pour préparer une licence loin de la Sorbonne, sans camarades d’études, il aurait fallu beaucoup de passion ou beaucoup de volonté. Il y a des gens que la difficulté stimule: elle décourageait Olga. Après Noël, les leçons de philosophie devinrent un mythe. S. de Beauvoir La force de l’âge
Réflexions sur l’information 1.Complétez les phrases en vous référant au contenu du texte. 1. Quand Olga sortit... les parents eurent grand souci de.... 2. Ils choisirent la médecine mais.... 3. Deux échecs successifs furent la conséquence de.... 4. Les parents éprouvèrent un violent dépit à cause de.... 5. Le conflit qui oppose classiquement l’adolescent à ses parents prit chez elle.... 6. Il me suggéra une idée qui me parut.... 7. Je convinquis les parents.... 8. Elle avala une livre de boules de gomme qui la mirent.... 9. Les leçons de philosophie devinrent....
2.Reformulez les phrases suivantes en corrigant l’information s’il le faut et ajoutez l’information supplémentaire. 1. Les parents d’Olga envisageaient le mariage comme une carrière. 2. Ils voulaient qu’elle apprenne un métier. 3. Ils ne prenaient pas au sérieux le rêve d’Olga de danser. 4. Selon le père elle avait la chance de devenir architecte. 5. Ils ont choisi la médecine qui avait beaucoup d’attrait pour Olga.
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