Subordonnée circonstancielie de manière
II faut distinguer la subordonnée de manière des subordonnées de comparaison et de conséquence, qui sont souvent introduites par les mêmes conjonctions. La proposition subordonnée de manière peut être introduite par: 1. la conjonction comme: Elle le ferait comme elle le dit, cria Nanon. (Balzac) Je le ferai comme il vous faut. Dans tous ces cas, on désigne la manière, et non les rapports de conformité (ressemblance ou dissemblance), ce qui est caracteristique pour les subordonnées de comparaison. 2. Les conjonctions de sorte que, de manière que, de façon que. Les rapports de cause à consequence ne sont pas propres à ce type de phrase. La principale n'exprime pas la cause, elle ne contient que la constatation d'un fait, tandis que la subordonnée précise la manière, la façon dont s'effectue l`action de la principale: Il parle doucement, de façon que tout le monde le comprend (sub. de conséquence) Il parle de façon que tout le monde le comprend (sub. de manière). Dans le premier cas on traduit la conjonction de façon que comme так что, dans le second comme таким образом,что. Remarque — Les mêmes conjonctions peuvent également introduire unesubordonnee de but qui se distingue par l'emploidu subjonctif: II parle de façon que tout le monde le comprenne. 3. la conjonction sans que qui introduit une subordonnée de manière au sens négatif: Elle répondit sans qu`il comprît. Les subordonnées de manière se mettent à l'indicatif, ou au conditionnel, sauf les subordonnées introduites par sans que, qui demande le subjonctif.
Subordonnee circonstancielle de condition Les subordonnées de condition sont introduites par: 1. si, qui met en relief les rapports de dépendance entre deux faits, deux actions, et quiétablit un rapport de condition à consequence. La femme nous dit avec froideur que si elle avait su qu'on lui ferait tant de difficultés, elle n'aurait jamais loué la chambre (Вarbusse). Dans la subordonnée conditionnelle, introduite par si, on n'emploie jamais les formes du verbe avec - r-. Ce sont le présent, l'imparfait, le plus-que-parfait de l'indicatif et le conditionnel passé 2e forme qui sont employés. 2. à condition que garde encore son sens lexical et exprime plus nettement la condition dont dépend la réalisation de la principale: 3. suppos é que..., à supposer que... (если предположить A supposer que tu ne le trouves pas chez lui que feras-tu?En cas que je sois malade, tu prendras soin de mon petit. Elle ne songeait pas à lui opposer, pour le moment, d'autres conceptions sociales: à supposer que Simon le lui permit, elle n'en avait pas d'assez fermes, d'assez sûres... (Rolland) Au cas où j'aurais un empèchement, je passerais un coup de téléphone (Dubois) 4. à moins que (если только), qui exprime la condition et la restriction et s'emploie dans les propositions négatives: Je t`achèterai des gants, à moins que les magasins ne soient fermés quand je sortirai du bureau. 5. pourvu que (лишь бы), qui exprime la condition et le but: Elle consentirait à tout, voulait partir, n’mporte où, pourvu qu'on s’éloignât d'Angleterre des souvenirs. (Maurois) 6. pour peu que (если хоть немного), qui exprime la condition et une idée de quantité: Pour peu que vous soyez renseigné dans cette affaire, vous verrez que le jeu ne vaut pas la chandelle. 7. Quand, quand même, quand bien même, qui expriment une idée de condition et d`opposition: Quand bien тêте il pleuvrait à verse, nous devrions sortir, on nous attend. Les mêmes rapports de condition et d'opposition peuvent être exprimés par: a) deux propositions simples au conditionnel, réunies par un que explétif: II leur tourne le dos. II est loin. II est seul. On pourrait l'appeler qu'il n'entendrait pas. b) deux propositions simples, juxtaposées, au conditionnel: — Entre nous, son bras n'est pas beau à voir, il le perdraitt je n'en serais pas surpris. (Sti1) c) deux propositions simples, juxtaposées, au conditionnel, dont la première, contenant la condition, à la forme d'une proposition interrogative: Christophe ne connaissait pas l'adresse de Georges. L`auraitt-il connue, il n'aurait pas osé lui écrire. (Rolland) Les locutions conjonctives à condition que, à supposer que, suppos é que, en cas que, à moins que, pourvu que, pour peu que demandent le subjonctif. Dans les deux parties de la phrase dont la subordonnée est introduite par quand, quand même, quand bien même, on emploie le conditionnel.
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